MNCT 907 – Homer Simpson, Charlton Heston et le Portail Vers la Prise de Conscience

MNCT 907 – Homer Simpson, Charlton Heston et le Portail Vers la Prise de Conscience

 « Je ne veux pas la paix qui surpasse toute intelligence, je veux la compréhension qui apporte cette paix »

– Helen Keller

Un des avantages de l’acquisition d’une compréhension plus profonde de la nature de l’expérience humaine, c’est que nous devenons plus perspicaces. La vie devient plus intuitive et par moment, plus évidente, et les choses qui nous semblaient obscures et mystérieuses s’éclairent dans la lumière de nos nouvelles prises de conscience.

Pour moi, il me semble depuis toujours que ces prises de conscience se produisent de deux manières distinctes – soit un moment subite de clarté où tout devient évident comme Homer Simpson qui se tape le front avec la paume de sa main en disant, « D’oh ! », ou bien un moment si impressionnant et formidable, tel l’ouverture de la Mer Rouge de Charlton Heston dans Les Dix Commandements.

Pour vous donner un exemple, mon dernier moment « D’oh ! » en date est venue juste cette semaine pendant que j’écoutais les préparatifs du Superbowl. J’écoutais un ancien joueur qui partageait une histoire du coach de longue date des Buffalo Bills, Marv Levy. Apparemment, lors de son tout premier jour avec l’équipe, il leur aurait dit :

Attendez-vous à rencontrer l’adversité, et plus, attendez-vous à conquérir  l’adversité »

Pour une raison inexpliquée, ceci était, pour moi, une véritable épiphanie. Pas la deuxième partie qui parle de « conquérir l’adversité » – ça, j’avais déjà appris dans  « La Pensée Positive pour les Nuls ». Mais la partie qui parle du fait de s’attendre à l’adversité ; je ne suis pas trop sur comment j’ai pu manquer d’apprendre ça en grandissant. D’une manière ou d’une autre, j’avais réussi à comptabiliser tous les 28 163 adversités que j’avais rencontré jusqu’à là dans ma vie en les considérant comme des « anomalies », tandis que la normalité était clairement les 17 minutes dans la journée où tout va parfaitement bien selon mes désirs.

Du style Charlton Heston, ma dernière prise de conscience en date se trouve être plus dans un sentiment profond, que je ne peux exprimer avec des mots. Mon travail avec mes clients semble plus approfondi ces derniers temps, et je ne peux le décrire autrement qu’un sentiment profond d’espace et de paix qui est présent chaque fois que je m’assieds avec un autre être humain pour discuter de la nature de la vie.

Ce que je trouve être le plus intéressant dans les deux cas, c’est que le portail aux prises de conscience était le même – j’avais l’esprit clair et paisible.

*         Moins j’ai des choses en tête, plus c’est facile de voir ce qui se passe à l’extérieur de moi avec une plus grande clarté. Cette clarté d’esprit rend « l’évidence insaisissable » moins insaisissable et plus… eh bien, évident.

*         Moins j’ai des choses en tête, plus c’est facile d’entendre la voix interne de la sagesse et plus les sentiments de bien-être et de paix grandissent en moi. J’ai une expérience de vie plus riche et l’accès à une intelligence impersonnelle à l’intérieur de moi qui semble plus apparentée à une sagesse ancestrale qu’à toutes les prises de conscience personnelles que j’aurais pu glaner pendant mes quelques 40 ans sur cette planète.

La différence entre « ne pas avoir trop de choses en tête » et d’avoir « un esprit tranquille » me semble énorme. Quand je lutte pour obtenir un esprit tranquille, inévitablement je remplis ma tête avec des pensées bruyantes pour savoir à quel point je fais bien ou pas.

Quand je vois que, moins j’ai des choses en tête, meilleure est la vie, je suis moins enclin à penser à des choses qui ne nécessitent pas mon attention en ce moment. Heureusement, cela explique plus ou moins tout ce qui a pu m’arriver dans le passé, ce qui pourrait m’arriver dans le futur, ou ce qui se passe en dehors de mon domaine d’influence direct dans le présent.

En d’autres termes, on n’a pas vraiment besoin de penser à grande chose afin d’avoir une vie riche, pleine et contributive.

J’ai appris à avoir un grand respect pour ces paroles de Franz Kafka :

Vous n’avez nul besoin de quitter votre chambre. Restez assis à votre table et écoutez. N’écoutez même pas, attendez simplement, soyez tranquille et solitaire. Le monde s’offrira librement à vous pour être démasqué, il n’aura pas le choix, il roulera en extase à vos pieds.

Amusez-vous, accroissez vos connaissances et bonne exploration !

Avec tout mon amour,

Michael