Croyez-Le ou Non !

Croyez-Le ou Non ! #1002

En 1919, le dessinateur, LeRoy Robert Ripley, a publié le premier d’une nouvelle série de bandes où il partageait des faits et des histoires bizarres mais vrais venant de partout dans le monde. Avec plus de 100 000 dessins, « Ripley’s Believe It or Not! (Croyez-Le ou Non!) » a inspiré des livres, des émissions radios, des émissions de télévision, et des musées partout dans le monde. (Mon anecdote préférée de Wikipedia c’est que le chien dont Snoopy a été inspiré, l’héro de la bande dessinée classique de Charles Schultz, a tout d’abord fait son apparence dans un « Believe It or Not! », dessiné par Schultz lui-même, affirmant être un « chien de chasse qui mange des aiguilles, des punaises, des vis, des clous et des lames de rasoir. »)

Cette dernière semaine, je passais du temps avec ma famille pour Thanksgiving et j’ai eu une conversation avec un professeur de mathématiques théoriques et un étudiant en physique de MIT, au sujet des parallèles entre la physique et la métaphysique – plus précisément, l’affirmation que fait beaucoup d’entre nous qui sommes impliqués dans les trois principes que, « même les physiciens sont d’accord avec l’idée que l’univers est fait d’une énergie invisible et informe ». Leurs conclusions étaient quelque peu non-décisives, allant de, « c’est un peu comme ça mais ce n’est pas aussi simple », à , « eh bien, on ne peut pas démontrer le contraire », ce qui est l’équivalent scientifique de dire, « on peut dire ça et personne ne pourrait prouver le contraire mais ça ne veut pas dire que ce soit vrai pour autant, alors à quoi bon le dire? »

Mais pour moi, ce qui est venu de la conversation c’était de la clarté supplémentaire au sujet de pourquoi la recherche de principes fondamentaux sont si important dans l’évolution de la psychologie et dans notre compréhension de l’expérience humaine. Un principe fondamental, comme je l’entends, c’est quelque chose qui est vrai, constant, et opérationnel que vous le croyez ou non. Par cette définition, la pesanteur est un principe fondamental du monde physique. Comme Galilée a, a priori, démontré en faisant tomber deux objets de masse différente du haut de la Tour de Pise, ce que vous croyez au sujet de la pesanteur n’altère pas la vitesse de chute d’un objet que vous faites tomber. Et à la différence de Wile E. Coyote des dessins animés Roadrunner, le moment où l’on marche dans le vide nous commençons à tomber, que l’on croit à la pesanteur ou non et même avant que nous remarquions ne plus être sur la terre ferme.

Wile E. Coyote sur le point de faire l’expérience de la pesanteur…

 

Alors, quel est l’impact pour nous, les êtres humains ?

Eh bien, par exemple, c’est relativement facile de mesurer l’impact du stress sur notre santé physique et notre capacité intellectuelle. Cependant, cela ne fait pas de « l’effet stress » un principe fondamental. Comme Kelly McGonigle fait remarquer dans sa présentation TED “How to Make Stress Your Friend” (Comment faire du stress votre ami), les études démontrent que la croyance que le stress soit mauvais pour la santé a une corrélation plus étroite avec les risques d’une mort prématurée plus que la présence du stress dans votre corps. En d’autres termes, les effets des placebos peuvent être une variable que l’on peut mesurer; l’effet placebo est une vérité observable. Mais puisque même l’effet placebo n’est pas présent à 100% – une étude publiée dans Psychology Today suggère que la corrélation entre l’efficacité placebo et l’efficacité médicinale soit aux alentours de 90% – ce n’est donc toujours pas un principe fondamental.

Alors, quels sont les principes fondamentaux derrière l’expérience humaine ?

Syd Banks, le soudeur écossais éclairé de qui les idées sur l’expérience humaine m’ont été d’une grande inspiration, suggère qu’il n’y en a que trois. Voici comment je les décris dans mon livre The Inside-Out Revolution:

• Il y a une énergie et une intelligence derrière la vie. Elle est omniprésente mais pas « en contrôle » – elle n’a pas de moralité inhérente ni d’opinion apparente. Elle assure simplement que, sauf pour l’interférence des circonstances externes, les glands deviennent des chênes, les coupures se guérissent, et la vie donne la vie. (Le Principe de l’Esprit)
• La capacité d’être conscient et d’avoir une expérience de la vie est innée chez les êtres humains. C’est un phénomène universel. Notre niveau de conscience à n’importe quel moment détermine la qualité de notre expérience. (Le Principe de la Conscience)
• Nous créons notre expérience individuelle de réalité à travers de la pensée. La Pensée est le lien manquant entre le monde informe de potentialité pure et le monde créé de forme. (Le Principe de la Pensée)

Combinés, ces trois principes fondamentaux expliquent pleinement l’effet placebo, à la fois dans sa présence et dans son absence occasionnelle. Notre expérience individuelle de la réalité est créée via la pensée, alors si nous croyons que le stress va nous tuer ou qu’un traitement particulier va nous aider, cela va nous sembler vrai dans notre réalité personnelle. Mais comme il y a une intelligence pré-existante derrière la vie (i.e. l’Esprit), nos pensées n’ont pas pleinement le contrôle. Et puisque notre niveau de conscience peut fluctuer d’un moment à un autre, il est possible qu’une pensée peut nous apparaître comme étant tellement réelle et pleine d’impact à un moment donné et avoir l’air d’être de la pure invention le moment suivant, ainsi éliminant largement son impact sur notre santé et bien-être.

Moment de confession – je ne sais pas si ces principes sont vrais ou simplement « le contraire ne peut pas être démontré ». Mais je sais qu’à partir du moment où je suis passé d’une quête personnelle du meilleur placebo (i.e. « quel est le « mensonge » le plus utile que je peux dire à moi-même? ») à une quête de principes fondamentaux (i.e. « qu’est-ce qui est vrai que je le crois ou non? »), mon esprit est devenu beaucoup plus tranquille, ma vie est devenue beaucoup plus simple, et mon expérience de jour en jour et du moment au moment est devenue incroyablement plus riche comme jamais auparavant.

Avec tout mon amour,

Michael